Déifferdeng

DIFFMAG : Comment analysez-vous la situation à Differdange en ce moment ?

Christiane Brassel-Rausch : Je pense qu’il faut suivre l’évolution de la crise sanitaire au jour le jour – certes avec optimisme, mais tout en sachant que les choses peuvent se dégrader. On le voit dans certains pays voisins : le nombre de cas peut augmenter très rapidement. Il faut donc rester vigilants. Ici à Differdange – et d’une manière générale dans le sud du pays –, nous avons connu une recrudescence de cas au mois de juillet. Que nous ayons été particulièrement touchés n’est pas forcément une surprise compte tenu de la densité de la population dans le sud. Mais cela doit nous inciter à faire attention, à nous protéger et à protéger les autres.

DIFFMAG : Le mois de septembre coïncide avec la rentrée scolaire, la reprise du sport, le retour au travail… Qu’est ce que cela vous inspire ?

Christiane Brassel-Rausch : Je sais bien que les grandes vacances touchent à leur fin et que nous voudrions voir cette période comme une sorte de conclusion de la crise sanitaire. Nous souhaiterions que la reprise de septembre soit un nouveau départ. C’est humain. Mais c’est également dangereux parce que nous ne pouvons pas nous permettre de relâchement. Nous ne pouvons pas encore reprendre la vie comme nous la connaissions en janvier ou en février. Un nouveau confinement serait catastrophique d’un point de vue économique, mais surtout aussi social. Nous avons besoin du contact avec les gens. Les enfants ont besoin d’aller à l’école, de passer du temps avec leurs camarades, de s’amuser, d’apprendre. Or nous savons que le virus ne va pas disparaitre du jour au lendemain. Il faut donc trouver le juste équilibre et tenir compte à la fois de la situation économique, de nos besoins sociaux et de la présence du virus. En l’absence d’un traitement ou d’un vaccin efficaces, la façon d’y parvenir est de respecter les consignes de sécurité, c’est-à-dire le port du masque et la distanciation sociale.

DIFFMAG : Quel message souhaitez-vous lancer à vos concitoyens ?

Christiane Brassel-Rausch : Soyez conscients du fait que vous pouvez tous – à votre niveau – lutter contre la COVID-19 en respectant la distanciation sociale et en portant le masque là, où la distanciation n’est pas possible. C’est ce message que je souhaite faire passer et que je voudrais que chaque Differdangeois relaye. Rappelez-le constamment à tout votre entourage. Récemment, nous avons d’ailleurs écrit à tous les clubs et associations de la ville pour leur demander de lancer précisément ce message à leurs membres et à leurs proches. Je me rends compte que cette rengaine peut sembler lassante parce qu’elle est répétée sans cesse, mais c’est essentiel pour préserver la capacité en lits d’hôpitaux. En respectant les mesures de sécurité, nous ne nous limitons pas seulement à nous protéger nous-mêmes. Nous protégeons aussi notre famille, nos amis, nos proches, nos voisins – en particulier toutes les personnes qui sont âgées ou vulnérables et pour qui le coronavirus représente un réel danger. Je sais que nous voulons tous revenir à une vie normale dans laquelle nous pouvons nous rassembler, nous amuser et faire la fête ensemble. Plus nous serons nombreux à respecter les consignes, plus vite nous retrouverons cette normalité. Le coronavirus se combat ensemble.